La Saône-et-Loire est confrontée, comme beaucoup d'autres départements français, au vieillissement de la population mais aussi au manque de place dans les maisons de retraite ou les Ehpad. Il y a déjà 80 accueillants familiaux et l'objectif c'est donc de doubler ce chiffre dans les mois qui viennent. Alors pour accueillir qui ? Essentiellement des personnes âgées de plus de 60 ans et ou des personnes handicapées de plus de 20 ans, avec toutefois une vérification en amont que ce handicap soit compatible avec l'accueil familial .
Quelles sont les conditions pour devenir accueillant familial ?
Eliane Fleurot, conseillère technique en charge de l'accueil familial auprès du département de Saône-et-Loire, explique "qu'il faut avoir un bâti qui soit conforme à l'accueil d'une personne, à savoir neuf mètres carré pour une personne seule ou seize mètres carré pour l'acceuil d'un couple, il faut aussi s'engager dans un processus de formation organisé par le département en conformité avec le cadre nationale, il faut également s'engager à ce qu'il y est un service de suivi qui vienne une fois par mois au domicile de l'accueillant, et de pouvoir être disponible dans le cadre de la continuité d'accueil"
Le département a délégué à trois associations le suivi des personnes accueillies. Elles interviennent une fois par mois au domicile des accueillants pour faire le point sur l'accueil et le projet de vie. Le département de la Saône-et-Loire peut aussi organiser des visites inopinées lorsqu'une problématique est identifiée. Tout cela conditionne évidemment le renouvellement de l'agrément.
Les personnes accueillies font vraiment partie intégrante de la famille d'accueil ?
C'est le principe et Eliane Fleurot y veille. Elles sont complètement intégrées dans le contexte familial de l'accueillant. "C'est pour ça que c'est un projet partagé par le conjoint ou le mari et les enfants puisque la personne accueillie fait partie intégrante de la famille." explique la conseillère technique, qui ajoute que "la personne participe aux repas familiaux et elle est conviée aux repas organisé par des amis ou de la famille, sauf si pour des raisons médicales elle ne souhaite pas participer ou se déplacer. C'est aussi pour ça qu'on vérifie que la chambre soit sous le même toit que l'accueillant familial, et que ce ne soit pas une annexe ou une location. On est bien sur un esprit familial ! "
Une contrepartie financière ?
C'est un dispositif de "gré à gré". Même si c'est le président du département qui accorde l'agrément pour devenir accueillant(e) familial(e), c'est la personne accueillie qui contractualise avec son accueillant(e). Le service de suivi vérifie et donne les informations de part et d'autre concernant les droits et les devoirs de chacune des parties. Une rémunération est réservée à l'accueillant sur une base nationale composée de trois volets (pour service en rendu en fonction du smic horaire avec 10% de congés payés, une indemnité pour frais d'entretien, et une indemnité pour frais de représentation pour mise à disposition de la pièce mais aussi en fonction des handicaps de la personne).
Une réunion d'information pour les personnes intéressées
Pour en savoir plus, une réunion d'information est prévue le mardi 29 mai à 14 heures à Mâcon, dans les locaux du département, à l'espace Duhesme au 18 rue de Flacé, en salle Lamartine. Cette réunion s'adresse exclusivement aux personnes qui souhaitent s'orienter vers le métier d'accueillant(e) familial(e).
Lors de cette réunion, les points suivants seront abordés :
- Les modalités d'exercice du métier d'accueillant(e) familial(e)
- Les droits et les obligations
- Les rôles des différents acteurs
- La procédure d'agrément
A l'issue de cette réunion, un dossier de demande d'agrément sera remis aux personnes intéressées.
Retrouvez l'interview d'Eliane Fleurot, conseillère technique, ce mercredi 16 mai sur France Bleu Bourgogne à 6H43 et 8H12