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“ Une alternative à l’Ehpad ”

La nouvelle République - Publié le

 Évelyne Trechon.

 Évelyne Trechon. © Photo NR

 

Dans l’Indre, au 31 décembre, 103 personnes âgées vivaient dans des familles, dans le cadre d’un contrat d’accueil.

On connaît l’accueil pour enfants ; on connaît moins l’accueil pour adultes. Un stand présentait cette activité au Salon des seniors, qui avait lieu jusqu’à hier, à Belle-Isle.

« Dans la majorité des cas, les personnes préfèrent rester chez elles, précise d’emblée Évelyne Trechon, coordinatrice du dispositif départemental de l’accueil familial pour adultes. Mais, parfois, elles font le choix de venir en accueil familial, pour rompre la solitude. »

Sur le papier, il est possible d’être accueilli à partir de 60 ans. Dans les faits, la moyenne d’âge oscille autour de 80 ans. Ces personnes âgées peuvent être dépendantes, il n’y a pas de règles à ce niveau-là, mais « le Département veille à ne pas mettre les accueillants dans des situations difficiles ».

Tout est ajusté pour que les profils des personnes et des familles entrent en adéquation : « Si c’est trop compliqué, on va expliquer à la personne âgée qu’il faut trouver une autre solution. » La famille accueillante est souvent une femme, seule. Parfois un couple, rarement avec des enfants. « Leur moyenne d’âge oscille autour de 50 ans », estime Évelyne Trechon.

“ L’accueilli devient membre de la famille ”

Ces personnes sont rémunérées : un contrat d’accueil, de droit privé, est établi entre l’accueillant et l’accueilli. Ce contrat est encadré par la loi et, une fois les prestations cumulées, un accueilli paye au minimum 1.487 € la famille qui l’héberge. Cette dernière touche, une fois les charges sociales retirées, au minimum 1.255 €. Mais cette somme couvre tout : repas, collations, sorties, transports… Et le prix augmente en fonction de l’état de dépendance de la personne âgée et des soins nécessaires.

Les familles doivent aussi s’adapter aux centres d’intérêt et assurer des activités avec la personne accueillie : « Si elle n’aime pas cuisiner, on ne va pas la forcer. » Dans l’esprit, l’accueil se doit d’être chaleureux : « Les familles ouvrent leur porte sur leur quotidien. On leur demande d’être professionnelles. Mais, très souvent, la personne âgée devient membre à part entière de la famille. On le constate : ils partent en vacances ensemble ; ils assistent aux repas de famille ; ils ont leur cadeau à Noël », énumère la coordinatrice.

 

TROADEC

 Nicolas TROADEC - journaliste ( lui envoyer un mail : nicolas.troadec@nrco.fr )